Une nomination stimulante

09 novembre 2017

En mai dernier, le synode national a élu Gnenaël Boulet à la présidence de la Coordination nationale pour l’Évangélisation et la Formation. Mais qui est-elle ? Présentation.

Je suis née en 1976 en banlieue parisienne, dans une famille d’Action Catholique Ouvrière ; la fraternité y était une réalité quotidienne. C’était vivant, joyeux et simple. Les adultes ouvraient la Bible et parlaient engagement chrétien dans leur travail pendant qu’enfants nous jouions et chantions. Nous apprenions à notre place à « voir, juger et agir », à témoigner de l’Évangile par des gestes et des positionnements pour transformer le monde.

Découverte de Luther

En prépa, le hasard du programme d’allemand me fit plonger dans la pensée de Luther. Cela m’a ouvert un chemin de spiritualité et de réflexion. J’y retrouvais le rapport essentiel et personnel à la Bible, la simplicité dans la relation à Dieu et cette liberté de se reconnaître pécheur et aimé de Dieu. Quelques années plus tard, le seuil de la faculté de Strasbourg était franchi. C’est dans le Pays de Montbéliard que je suis ordonnée pasteure. À quelques centaines de mètres des usines Peugeot, je découvre la réalité d’un protestantisme qui historiquement fut majoritaire. Crise industrielle et sécularisation font leur œuvre, les temples se vident, les repères se perdent. On revient alors à l’essentiel : être soi, dire et vivre sa foi simplement, transmettre ce que l’on a reçu et laisser à Dieu les coudées franches notamment dans le ministère auprès des jeunes.

Engagement jeunesse

La Région unie Est-Montbéliard tout juste créée, je suis appelée sur la paroisse de Dijon-Beaune et Côte d’Or.

G. Boulet au Grand Kiff@S. Fays

Entre pôle urbain et dispersion, la communauté apprend à se reconnaitre dans ses diversités. J’y fais pleinement l’expérience d’une joie rayonnante qui n’est pas dans le nombre, mais dans la proclamation d’une Parole qui ose la rencontre, qui touche l’humain dans son questionnement et dans son chemin. Localement ou pour des projets nationaux, les lieux qui permettent les rencontres entre approches, théologies et pratiques différentes sont, dans mon itinéraire, des richesses et des sources de liberté. Reconnaissante des années passées dans l’équipe du Grand KIFF et dans la coordination nationale, j’ai accueilli comme une surprise et un pas de côté stimulant l’appel au poste de secrétaire nationale à l’évangélisation et à la formation.

En savoir plus

Coordination nationale Évangélisation et Formation

Pour vous faire une idée de la coordination nationale, imaginez une équipe composée de réformés et de luthériens, de pasteurs et de non pasteurs, venant de différents ancrages régionaux, d’horizons théologiques variés, et tous témoins joyeux de leur foi. 14 personnes au service de l’Église et du rayonnement de la Parole, qui ont pour mission de coordonner des initiatives dans les domaines de l’évangélisation et de la formation. Cette coordination est élue par le synode pour un mandat de quatre ans, son travail est animé par la secrétaire nationale, la pasteure Gwenaël Boulet, nommée par le Conseil national. Notre Église est riche de créations. La coordination valorise donc ce qui existe, met en lien les acteurs de projets. Quand cela est nécessaire, elle crée des outils de formation et pilote des projets nationaux. Elle accompagne aussi le service national de catéchèse. Disponible à l’appel de Dieu, elle est attentive aux réalités de notre Église et y porte la promesse que le Royaume n’est pas seulement pour demain.

Gwenaël Boulet.

Commentaires