livre

une autocritique désopilante

01 février 2019

 

Les 100 mots des bobos

Thomas Legrand, Laure Watrin, Que sais-je ? 2018, 128 p., 9 €

Une partie du lectorat de notre journal est bobo, non ? Bobo pour bourgeois bohème, appellation inventée en 2000 par un journaliste américain et que nos auteurs continuent à analyser comme une catégorie de la population urbaine, ouverte, connectée et à l’aise dans la mondialisation.

Je me suis régalé à parcourir ces définitions, regard amusé et plein d’autodérision. J’ai même appris des mots nouveaux comme gentrification, mixeur, que mon correcteur orthographique ne connaît pas non plus !

Je constate aussi avec horreur que la spiritualité bobo n’existe pas. À aucun moment il est question de la recherche d’un Autre de la part de ces consommateurs. On est dans la classe moyenne intellectuelle, pas forcément riche (Nutella, Monoprix, Tote bag, Fooding…), pourtant écolos (compost, allaitement, récup, vélo …), laïcs (« Le bobo est traversé par des sentiments contradictoires à l’égard de ce concept ») et solidaires (vide grenier, circuit court, gauche, friendly…) .

Mon mot préféré reste poule (j’en ai deux qui picorent dans mon jardin !) : « c’est le nouvel animal de compagnie des bobos. L’illustration vivante et sur deux pattes de l’économie circulaire (…) ».

Stéphane Griffiths

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