Témoignages de jeunes

01 octobre 2016

Propos recueillis par Emmanuelle SEYBOLDT

Victor et Pierre (©Emmanuelle Seyboldt)

 

Victor et Pierre, participant pour la première fois au Grand KIFF

Victor, 16 ans, Lille

C’est mon oncle qui a beaucoup insisté pour que je vienne. J’avais un peu de mal à me décider. Et puis, j’ai pensé au séjour que j’ai fait à Taizé. C’était une super expérience qui a renforcé ma foi. À Lille, on a un GPL (groupe protestant lycéen), c’est important pour moi. On peut y parler de sujets difficiles.

C’est mon premier Grand KIFF, mais c’est sûr, la prochaine fois je reviens ! J’ai parlé avec des tas de gens différents, il y a eu des partages formidables. Je suis encouragé à lire la Bible, à prier. C’est comme une grande famille chaleureuse ici, tout le monde est sympa. Je n’ai pas envie de partir !

Pierre, 16 ans, Dunkerque

Moi, c’est ma sœur, qui avait fait le Grand KIFF à Grenoble en 2013, qui m’a motivé pour venir. Franchement, je n’avais pas envie du tout, parce qu’aucun de mes copains ne venait. En plus, c’est mon premier camp… Mais je ne regrette pas du tout. Je me suis très bien débrouillé tout seul. Tout est tellement bien organisé, les activités, les concerts, les ateliers bibliques, c’est vraiment très à l’écoute des jeunes. Vraiment, bravo pour l’organisation, c’est top ! Oui, bravo à tous ceux qui ont bossé pour préparer ce Grand KIFF. Tout le monde est sympa, même les gars de la sécurité !

Je me sens bien dans le protestantisme, je crois en Dieu. Après, il faut que j’apprenne encore beaucoup de choses, qui est Jésus par exemple.

J’ai particulièrement aimé les cultes avec de la musique comme j’aime et les animations. Et aussi, j’ai bronzé !

 

Valentine et Héloïse (©Emmanuelle Seyboldt)

Valentine et Héloïse, de la région lyonnaise

Valentine, 18 ans, Lyon

Ma mère est catholique et mon père protestant, et j’ai grandi dans l’Église catholique, je suis cheftaine chez les scouts. Ce Grand KIFF, c’était pour moi l’occasion de découvrir un peu plus le monde protestant. J’ai des cousins et cousines protestants qui m’ont invitée. C’est une expérience très étonnante. D’abord, ça chante tout le temps, partout, dans les douches, partout sur le lieu de camp… Chanter, c’est très porteur pour la prière. Toutefois je suis un peu déboussolée par les cultes, sans aucune liturgie. Je comprends bien le choix de parler aux jeunes avec leur langage, néanmoins j’ai un peu de mal à me recueillir quand même. Je me laisse porter par la louange, mais il me manque quelque chose.

Pour moi le plus passionnant, ce sont les animations bibliques du matin et les reprises avec le pasteur qui nous accompagne. Chaque jour, il réunit tout le groupe et reprend avec nous ce que nous avons vécu. Cela permet vraiment de cheminer dans sa foi.

J’ai découvert sur les stands les propositions de service civique avec le Défap. Ça m’a donné des idées… À suivre !

Héloïse, 16 ans, Irigny

C’est aussi mon premier Grand KIFF. Franchement, je ne croyais pas que ce serait si bien. Par exemple, le jeu des 100 témoins, le lundi après-midi. J’ai trouvé ça super. J’ai été impressionnée parce que chacun a une histoire différente, et un parcours de foi unique. Je me rends compte qu’il ne faut pas essayer de vivre selon le modèle d’une personne, parce que notre vie est unique et que notre parcours de foi sera, lui aussi, unique. Le mardi après-midi, les ateliers artistiques étaient chouettes. La foi s’exprime bien dans l’art, quelle que soit la forme. J’ai aussi été un peu surprise par les cultes. Ça n’a pas grand-chose à voir avec les cultes dans la paroisse. C’est peut-être un peu trop différent quand même… Mais c’est surtout un moment unique, le Grand KIFF, et il n’est pas imitable ! Si je peux, je reviens, c’est sûr !

 

Mirella (©Emmanuelle Seyboldt)

Mirella, venue à Saint-Malo avec la délégation de l’Océan indien

Mirella, 17 ans, La Réunion

Je suis venue avec tout un groupe de l’île de la Réunion. Le pasteur nous a beaucoup parlé de cet événement et ça a été toute une organisation pour venir en France métropolitaine. Avec le groupe de jeunes, on a organisé des actions, des ventes de gâteaux, de tee-shirts, même une soirée karaoké au temple de Saint-Denis, avec 200 personnes ! Mais on aurait pu être le double, si le lieu l’avait permis… Après le Grand KIFF, on ne rentre pas tout de suite. On fait encore un périple en France et jusqu’en Suisse.

Vraiment, c’est formidable ce rassemblement. On se fait de nouveaux amis. Les gens sont incroyablement accueillants et très ouverts. On ne s’ennuie jamais, il n’y a pas de flottement, tout est tellement bien organisé ! Le culte est très festif. Pour le moment, ce que j’ai préféré, c’est le jeu aux 100 témoins et les ateliers bibliques. Je me rends compte que chacun a son histoire avec Dieu. Les témoignages, au cours du culte, étaient très touchants. Je reconnais la présence de Dieu dans ma vie. Mais je sais aussi qu’au quotidien j’ai du mal à le vivre. Le retour à la maison va être difficile !

 

Daniel Cremer (©Emmanuelle Seyboldt)

Daniel Crémer, 24 ans, trois Grand KIFF au compteur

J’ai participé aux trois éditions du Grand KIFF ! Alors bien sûr, ma place a évolué.

En 2009, à Lyon, j’avais 17 ans, j’ai tout vécu sans rien imaginer des coulisses et de l’organisation. J’ai profité de tout, j’ai vraiment beaucoup aimé. En 2013 à Grenoble, j’ai déjà animé des ateliers le matin, mais tout en participant pleinement à toutes les activités pour les jeunes.

Cette année, j’ai été complètement dans les coulisses. On a fait appel à moi pour être responsable du grand jeu du lundi après-midi, « le jeu des 100 témoins », sur le thème du témoignage, vivre sa foi avec les autres. Organiser un jeu pour 1000, c’est un défi ! Je suis arrivé deux jours avant le début du Grand KIFF. L’an dernier, j’avais organisé un grand jeu pour 700 éclaireurs, c’était un bon échauffement, même si les objectifs ne sont pas les mêmes. Depuis le mois d’avril, j’ai vraiment passé trois mois intenses pour cette préparation !

Il est très agréable de constater à quel point l’équipe d’organisation nous a fait confiance dans la préparation. Et à mon tour, j’ai voulu que les jeunes soient acteurs dans le jeu, en préparant eux-mêmes les questions pour les différentes interviews.

Cette édition du Grand KIFF à Saint-Malo restera dans les mémoires : vivre ainsi tous ensemble sur un même lieu de camp a été extraordinaire.

Emmanuelle SEYBOLDT

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