Témoignage

01 décembre 2017

J’ai vécu cette journée comme un temps de méditation à la fois verbalisée et introspective, collective et intime… Un temps doux, mais qui déracine de notre foi certaines idées préconçues sur Dieu, ses attributs et la condition humaine du chrétien… À chacun ensuite de la replanter dans un terreau suffisamment aéré pour lui permettre de se nourrir du vrai Dieu, condition ultime pour porter de bons fruits pour les autres.

Anne-Marie Landes dans son spectacle « J’ai eu soif »

© Francis Burst

« Parce que chaque homme est appelé à vivre et à apporter sa vocation propre au monde, je dois m’autoriser à être ce que je suis » et « Tout travail de rencontre est un travail sur soi », rappelle Marion. Je suis ce que je suis, là où j’en suis dans mon cheminement avec Dieu, avec ma subjectivité, ma perception limitée et ma sensibilité, ce qui n’invalide pas ma façon de dire Dieu, pour autant que j’en reste consciente. Cette prise de conscience favorisera le « dépotage ».

Comment rempoter ? Lors de la conférence de l’après-midi, Marion nous remémore l’émondage de la foi de Job, qui passe d’une foi dans le dieu de la rétribution, pourvoyeur de bonheur et de prospérité pour les justes, à une foi dans le Dieu créateur, ardent promoteur de la vie, du courage d’être en dépit du malheur, « instillateur » de la beauté gratuite qui ne sert à rien. Ce dernier point lui permet de conclure par une citation de François Cheng : « Le degré suprême de la beauté est la grâce, mais par le mot grâce, on entend aussi la bonté. Car la beauté suprême, c’est cette générosité d’un principe de vie qui se donne indéfiniment »

 

 

Kristina RAZOLO,
coresponsable alpha

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