Voyage

Sur les pas de Luther

01 janvier 2017

Retour sur un voyage coorganisé par l’Église protestante unie — Pôle Allier et le Diocèse de Moulins pour une semaine sur les pas de Luther, en octobre dernier.

Coorganisé par l’Église protestante unie et le Diocèse de Moulins, ce voyage nous a conduits, du 11 au 16 octobre 2016, au pays de Martin Luther, en ancienne République démocratique d’Allemagne, où nous avons été accueillis par des amis francophiles de Christiane, guides érudits. Cinq jours, cinq villes, cinq portes d’entrée, dont chacun-nous étions une cinquantaine, catholiques, protestants, non croyants — est revenu heureux, fraternellement grandi.

Villes de la maturité de Luther…

Notre tour a commencé par Weimar, la classique et cultivée : le souvenir de Goethe, Schiller, Liszt, sans oublier le Bauhaus ; l’église paroissiale, qui abrite le superbe triptyque de Lucas Cranach, peintre fidèle de Luther et la bibliothèque Amalia, où est conservée la première traduction complète des deux testaments de la bible de Luther. En passant par Eisleben, où Martin Luther naquit (1483), fut baptisé et mourut (1546), nous avons rejoint Wittenberg, où il enseigna, se maria, prêcha, vécut pendant 35 ans et où, le 31 octobre 1517, furent affichées sur la porte de l’église du Château, ou à tout le moins rendues publiques pour être disputées, les 95 thèses. Wittenberg, au cœur de ville bruissant des préparatifs de 2017, où vécurent également Mélanchthon et d’autres réformateurs compagnons de Luther.

… et de sa jeunesse

Notre voyage s’est achevé par la visite d’Eisenach, où Luther enfant fut scolarisé, où Jean-Sébastien Bach naquit et grandit. Le musée Bach est un équilibre parfait entre tradition et modernité, baigné de lumière et de musique. La visite du château de la Wartburg, majestueuse forteresse, où Luther se réfugia (mai 1521 — mars 1522) et traduisit en allemand le Nouveau Testament nous toucha. Enfin, nous avons abordé Erfurt la médiévale et le couvent des Augustins, où étudia le moine Martin et où il fut ordonné prêtre (1507).

Se laisser bercer dans l’autobus par la musique de Bach, débattre du luthéranisme ou encore de la Réforme, entonner l’hymne à la joie de Beethoven, répéter « À toi la Gloire » en vue du service d’action de grâce pour les moissons auquel nous avons participé dans un village thuringeois la veille de notre départ, que demander de plus au Seigneur ? Lui rendre grâce, faire nôtre la certitude qu’avait Luther de l’amour infini de Dieu et remercier Jean-Claude Chambas et Christiane Keller pour leur engagement de chaque instant au service de la parfaite réussite de ce voyage.

 

Laurence VEDRINE
Lyon Rive gauche

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