Billet

Sic transit ...

01 mars 2019

« Sic transit gloria mundi », ainsi va la gloire du monde.

Pasteur Roberto Beltrami
©DR

 

« Sic transit gloria mundi », ainsi va la gloire du monde. Cette phrase, d’origine byzantino-romaine, faisait partie d’un rituel d’intronisation séculier que la papauté a repris pour elle. Aux grands généraux vainqueurs comme aux rois intronisés, on rappelait aussi leur condition de mortel. Vanité, ainsi que le décrit l’Ecclésiaste, la stupide tentative des êtres humains de se donner de l’importance par eux-mêmes, leurs biens, leur position sociale ou leur généalogie.

Aujourd’hui, l’envie d’exister, d’être vu, qu’on parle de nous est partout présente. Il faut « être » quelqu’un, s’exhiber, se montrer dans les réseaux sociaux. On parle volontiers d’« influencers », qui font et défont modes et opinions. L’autre dieu ne s’est pas trompé et les reconnaît comme ses apôtres, en les finançant. Nos Églises n’ont pas voulu laisser le champ inexploré. Essayons de tourner l’outil en notre faveur, sans oublier que ce ne sont que des outils. Ils passeront.

Laisser faire Dieu
Ce qui ne passera pas, c’est le message de l’Évangile que nous avons entre nos mains. L’amour de Dieu manifesté en Jésus-Christ, et sa présence par l’Esprit au milieu de nous. Cette affirmation de la foi se vit, elle ne se « like » pas, elle ne nous invite pas à devenir des « followers » mais des disciples. Ce n’est pas une adhésion à une formulation théologique ni un héritage culturel à respecter. Cela se vit. Et c’est là que se joue notre condition de mortel : non pas dans ce que nous faisons de nos vies, mais dans ce que nous laissons à Dieu faire de et dans nos vies. Car notre unique valeur est en Lui. À Lui seul la gloire.

Roberto Beltrami,
Pasteur à Aubagne - La Ciotat,
conseiller régional

 

 

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