Roman

Réglement de compte sur fond de thriller

01 juin 2019

Comment j’ai tué son père, Martin Hirsch, Stock, 2019, 184 p., 18 €

 

Le livre commence comme les confessions d’un tueur à gages. Avec beaucoup d’humour, Martin Hirsch nous raconte l’histoire d’un simple citoyen, pas si simple que cela, abordé par un inconnu qui lui demande de tuer son père. Ce qu’il va (presque) faire. Mais il y a un pamphlet dans le polar, un tiroir dans lequel la polémique entre deux intellectuels de gauche rend acide le propos, qui se voulait drôle au départ. Dans ce livre, Martin Hirsch répond à l’écrivain Édouard Louis qui, dans son livre « Qui a tué mon père », l’accusait d’avoir tué son père à travers des politiques sociales « répressives et liberticides » comme le RSA.

Les ronds-points étant au cœur du débat, les gilets jaunes pointent leur nez. Et ce sont sans doute les meilleures pages du livre, celles où des propos tenus sur le zinc du café de l’A venir deviendront des propositions constructives dont les « élites politiques » feront des promesses qu’elles ne tiendront peut-être pas.

Sous couvert d’humour et de dérision, Martin Hirsch nous livre une belle défense du RSA et nous emmène avec tendresse dans un monde de gens bien, mais 
pauvres. 

 

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