Ré-envisager la peine

01 avril 2018

Aujourd’hui, si les conditions matérielles de détention se sont améliorées par rapport au XVIIIe siècle, nous avons peine à imaginer une autre manière de punir que la prison. La place de l’aumônier dans ce contexte n’a que peu évolué. La justice restaurative, portée notamment par l’aumônerie protestante, devrait faire bouger les lignes.

  La prison n’a longtemps été qu’un lieu de transit ou de réclusion : le prisonnier attendait là, soit son exécution, soit une relégation aux galères ou au bagne. Il faut attendre le XVIIIe siècle et des auteurs comme Beccaria ou Rousseau pour qu’un débat s’engage sur la nécessité de proportionner la peine à la faute et, d’une manière générale, à formaliser le droit pénal où régnait jusque-là l’arbitraire le plus total. Le temps passé en prison devient donc une peine à part entière à...
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BRICE DEYMIÉ, AUMÔNIER NATIONAL DES PRISONS

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