Proximité nécessaire

01 avril 2018

La loi de la république, c’est connu, voudrait cantonner la foi dans la sphère privée, familiale. Tout est fait pour limiter son expression dans la vie publique et citoyenne. Il n’est donc pas étonnant que les lois tentent de bâillonner la foi dans les hôpitaux. Le prétexte est facile à trouver : il n’est pas question que les religions se livrent à un quelconque prosélytisme dans les lieux publics !

 

La loi de la république, c’est connu, voudrait cantonner la foi dans la sphère privée, familiale. Tout est fait pour limiter son expression dans la vie publique et citoyenne. Il n’est donc pas étonnant que les lois tentent de bâillonner la foi dans les hôpitaux. Le prétexte est facile à trouver : il n’est pas question que les religions se livrent à un quelconque prosélytisme dans les lieux publics ! Argument de poids, il faut bien l’avouer. Par cet artifice, l’aumônier ne passe plus de chambre en chambre. Il ne peut qu’attester de sa présence et attendre qu’un patient le sollicite. Cette raison est compréhensible. Mais est-elle admissible ? Non !

 

En contexte chrétien, le croyant n’est pas appelé à rester dans un coin de son bureau ou de sa chambre, en attendant la visite de quelqu’un qui se poserait des questions existentielles ou essentielles pour sa vie. Dieu, en Christ, n’est pas resté dans son ciel. Il s’est incarné, s’est fait homme, a partagé les joies et les peines des humains. Non pas pour les convertir, mais d’abord pour leur attester d’un amour et d’une écoute sans condition. Le croyant, à la suite de son Dieu, est appelé à aller au-devant des hommes. L’aumônier aussi. Pour témoigner de l’amour de Dieu, indéfectible, de sa proximité, sans faille. Luther l’avait bien compris. Lorsqu’il visitait un malade, il ne disait aucun mot. Il se contentait de s’allonger à ses côtés, manifestant ainsi l’incroyable amour de Dieu. Alors, de grâce, laissons-nous être témoins !

 

Christophe JACON,
journal Ensemble

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