Mourir en réseaux

01 novembre 2016

Comment vivre avec la mort lorsque les défunts continuent à « vivre » via les réseaux sociaux ? Que deviennent les comptes Facebook de nos proches lorsqu’ils passent de vie à trépas ?

Le compte est vite fait : en 2014, 544 000 personnes sont décédées en France, pays qui compte plus de 24 millions d’inscrits sur Facebook ; ceci signifie que 24 personnes inscrites sur le réseau social décèdent toutes les heures ! Mais que deviennent leurs comptes ? Depuis 2014, Facebook propose aux proches des défunts soit de supprimer le compte, soit de le transformer en « compte de commémoration », c’est-à-dire un compte où il est impossible à de nouveaux amis de s’inscrire, mais où il reste possible de partager des souvenirs et des pensées émues…

 

Pas de profil inactif

Internet, et a fortiori les réseaux sociaux, représentent pour certains une sorte d’allégorie de l’au-delà : la vie y est dématérialisée, on ne peut pas le toucher et il semble illimité… De là à imaginer qu’on y aura aussi une vie éternelle, il n’y a qu’un pas. Certains entretiennent longtemps le souvenir d’un défunt sur Facebook : les dates anniversaires, les souvenirs partagés dans le réseau des amis, les hommages, l’émotion… Aujourd’hui, la plupart des internautes ont fait de Facebook un haut lieu où se mélangent images, déclarations publiques et conversations privées. Du côté de Facebook, l’algorithme ne se préoccupe pas de savoir si vous êtes vivant ou non. Tout ce qui l’intéresse, c’est que votre profil reste actif quitte à ce que cette activité se passe via des messages de condoléances autour de votre trépas !

Gérald MACHABERT
Journal Réveil

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