Rome

Le pape François rencontre les responsables du COE

01 octobre 2017

Lors d’une audience avec le pape François au Vatican, la présidente du Comité central du Conseil œcuménique des Églises (COE) Agnes Abuom et le pasteur Olav Fykse Tveit, secrétaire général du COE, ont discuté de l’importance vitale de l’unité chrétienne pour insuffler un véritable sens de la justice dans les enjeux du monde actuel. La rencontre a également porté sur les moyens de resserrer les liens au sein du mouvement œcuménique unique.

 

 « Nous sommes très reconnaissants de cette rencontre fructueuse et très constructive avec le pape François aujourd’hui, s’est réjoui le pasteur Tveit. Nous vivons à une époque où le dessein et les objectifs du mouvement œcuménique sont très pertinents. » Selon lui, la situation actuelle rend nécessaire une nouvelle quête d’unité : « Par les multiples aspects de son travail, le COE contribue à l’unité de l’Église, et l’unité que le COE est capable d’exprimer contribue à son tour à l’unité de l’humanité. »

Audience d’Olav Tveit et Agnes Abuom avec le pape François
© Francesco Sforza/Service photo du Vatican

Nécessité de l’unité

« Dans les communautés constitutives du COE et ailleurs, comme au sein de l’Église catholique romaine, on observe une volonté de rechercher un témoignage unifié et un service commun pour celles et ceux qui ont besoin que nous unissions nos programmes et nos ressources au service des personnes qui ont le plus besoin d’attention, a ajouté le pasteur Tveit. Nous avons la même vision du rôle du mouvement œcuménique et des besoins des Églises dans un monde divisé et fragile. »

« L’unité de l’Église et l’unité de l’humanité sont liées, a souligné Mme Abuom. Les entreprises œcuméniques ne peuvent réussir sans une profonde compréhension de ce que signifie une vie en commun dans le corps du Christ, dans l’amour du Christ. Nous travaillons, nous cheminons et nous prions ensemble. Les nombreuses manifestations de la polarisation, les écarts qui se sont creusés entre les riches et les pauvres, l’extrémisme et la violence, les inquiétudes relatives à l’avenir de la planète Terre et le déni de responsabilité concernant notre maison et notre futur communs créent un appel constant à faire valoir ce que nous défendons », a-t-elle précisé.

 

Faire face ensemble aux défis

Tout en insistant sur le rôle crucial des responsables religieux pour trouver des solutions aux conflits du monde, Mme Abuom et le pasteur Tveit ont également évoqué les problématiques des changements climatiques et de la justice économique comme étant des axes majeurs du Pèlerinage de justice et de paix.

« L’avenir de l’humanité est menacé ; les plus pauvres d’entre nous en ressentent déjà les pires conséquences. Nous vous encourageons, l’Église catholique romaine et vous, à être avec nous pour susciter une véritable transformation des esprits, des cœurs et des priorités », a invité le pasteur Tveit.

La rencontre avec le pape François a comporté une prière commune pour l’unité, la paix et la réconciliation. L’audience s’est achevée sur un souhait collectif d’étudier les possibilités de rencontre en 2018.

 

Changer de regard sur les réfugiés

Mme Abuom et le pasteur Tveit ont également visité la communauté de Sant’Egidio. « Nous avons rencontré quatre jeunes hommes à Rome qui sont arrivés en Italie en tant que réfugiés après un dangereux périple sur la mer Méditerranée, a rapporté le pasteur Tveit. Deux chrétiens et deux musulmans. Grâce aux programmes de Sant’Egidio, ils ont appris l’italien, travaillé en tant que bénévoles, et ils ont à présent un emploi. » Le secrétaire général du COE s’est dit préoccupé que « beaucoup de monde en Europe voie dans les personnes comme eux des problèmes, voire des risques. Ce sont quatre êtres humains. Quatre hommes forts et charmants qui contribuent à l’Europe en accomplissant un travail nécessaire. »

 

Conseil œcuménique des Églises et Église catholique romaine

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