La doctrine de Luther sur l’économie ?

La richesse de l’Allemagne, à l’époque de Luther, réside dans l’agriculture et dans le commerce, avec l’Italie au sud et avec la Hollande et les Pays baltes au nord. Une bourgeoisie d’affaires est en train de naître, les Fugger par exemple. Ceux-ci, en finançant Maximilien et Charles Quint obtiennent en échange des avantages commerciaux. Avec les bouleversements religieux, les paysans du sud croient l’âge d’or arrivé et se révoltent pour payer moins d’impôts.
Luther affiche des positions réactionnaires en matière d’économie. Avec la naissance du capitalisme marchand, Luther estime qu’il vaudrait mieux, selon l’ordre de Dieu, faire prospérer l’agriculture, réduire le commerce et travailler la terre.

Les inégalités sociales

Au contraire de l’Église de son époque et de la spiritualité franciscaine, Luther voudrait abolir la mendicité qui ne saurait être un moyen de gagner son salut. Celui qui ne donne pas à manger à celui qui a faim ou qui ne donne pas d’habit à celui qui a froid transgresse le cinquième commandement.

Que chaque ville prenne soin de ses pauvres et défende aux mendiants étrangers de venir mendier dans ses murs. Ce n’est pas pour autant qu’il faut chambouler l’ordre social. Les pauvres doivent pouvoir manger mais n’ont pas à devenir riches ! Ceci explique aussi pourquoi Luther laisse faire la répression contre les révoltes paysannes de 1525.