«?Résister?»
La communauté protestante alençonnaise dans la tourmente
05 mai 2021
C’est dans le sillage des prédicateurs émules de Lefèvre d’Étaples, introduits à la cour ducale par la sœur de François 1er, Marguerite d’Angoulême, future grand-mère d’Henri IV, qu’un foyer évangélique se constitue à Alençon dès le début des années 1520. Ce foyer rencontre l’étoupe favorable à son embrasement auprès de la noblesse, la bourgeoisie négociante et manufacturière et les gens de robe.
Le terme d’hérésie est lâché, en 1531, à l’encontre du curé de Condé-sur-Sarthe, Etienne Lecourt. Celui-ci est brûlé vif à Rouen en 1533.
Sous Henri II, en dépit de la répression royale consécutive à l’Affaire des Placards, une véritable communauté s’enracine progressivement à Alençon : à compter de 1552, six magistrats du présidial (l’équivalent de notre tribunal d’instance) – dont le président – passent à la Réforme. La noblesse n’est pas en reste, mais on peut supposer que nombre d’artisa...
Article réservé aux abonnés - Pour vous abonner : cliquez ici
Élisabeth Gautier-Devaux