LVE

L’Évangile de la paresse,

12 octobre 2017

L’Évangile de la paresse, François Nault, Montréal, Médiaspaul,2016, 158 p.,

16,50 €

 

Voici un ouvrage qui aurait mérité d’être enregistré afin de pouvoir être écouté d’une oreille en dormant sur une plage de Sète ou en arpentant un des magnifiques sentiers des Cévennes. Cela aurait évité au lecteur l’effort de tourner les pages et lui aurait surtout permis d’être moins attentif aux développements exégétiques souvent abracadabrantesques de l’auteur. Cependant, tout n’est pas mauvais dans ce livre. Loin de là !

À commencer par le titre. Même si la formule n’est pas de l’auteur, elle est belle. Elle s’oppose à « l’Évangile du travail », enseignée par l’Église catholique depuis des décennies. Elle s’oppose aussi –surtout– à l’idolâtrie du travail tant présente dans la société ! Et puis l’idée fondamentale du livre est intéressante : le Christ nous invite plus au repos, à la paresse active, à la méditation qu’au travail. Enfin, le dernier chapitre, sur l’épisode de Gethsémani et la conversion de Jésus au sommeil des disciples comme témoignage de confiance en le maître, est très suggestif – il en fallait bien un ! Au final, un livre souvent irritant mais dans lequel le lecteur piochera de ci de là des paroles pour sa vie et des idées pour la prédication.

 

Christophe Jacon.
Rédacteur en chef d'Ensemble.

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