Emmanuelle Seyboldt
Pasteure depuis 1994, Emmanuelle Seyboldt a été élue présidente du Conseil national de l’Église protestante unie de France, le 26 mai dernier.
Emmanuelle Carrière est née en 1970 à Lunel (34). Son père, professeur de physique-chimie, a transmis sa passion de la musique à ses quatre enfants dont trois, frères et sœurs d’Emmanuelle, deviendront musiciens professionnels. Elle-même apprend le piano, la direction de chœur, le chant, et l’alto aussi pour le plaisir de l’orchestre.
Un parcours riche C’est dans l’Église réformée de Saint-Étienne qu’elle grandit, catéchisme, groupe de jeunes, chorales. Elle accompagne à l’orgue les cultes. Elle y reçoit très jeune la conviction que l’Évangile est la raison d’être de son existence. Elle suit sa formation théologique à l’Institut protestant de théologie de 1989 à 1994, d’abord à Paris puis à Montpellier. |
Des distractions variées
Emmanuelle est mère de quatre enfants et mariée en 2006 à Andreas Seyboldt, pasteur d’origine allemande, et lui-même père de trois enfants.
La musique compte toujours beaucoup dans sa vie, qu’elle soit écoutée ou pratiquée, de préférence avec d’autres. Mais la lecture est également importante, le plus souvent et de toutes sortes, des BD aux romans policiers ! Une journée de vacances réussie, c’est une marche dans la forêt ou au bord de l’océan, suivie d’une tasse de thé et d’un bon roman en écoutant J.-S. Bach. Mais elle apprécie les plaisirs de la table, surtout préparés par son époux, et les sorties au cinéma avec les enfants.
Très marquée par la lecture de Paul Tillich, théologien du dialogue avec la culture et la philosophie et du dialogue avec les religions non-chrétiennes, elle trouve aujourd’hui son ressourcement auprès des théologiennes actuelles, notamment Lytta Basset et Marion Muller-Colard.
Un événement et un non-événement
Pour Emmanuelle, accepter cette charge de présidente du Conseil national, c’est surtout répondre à un appel. Quand on n’a jamais imaginé occuper un tel poste, recevoir un appel de frères et sœurs ayant discerné que ma candidature était une bonne solution pour l’Église est la seule et unique raison qui m’a encouragée à accepter ce poste, explique-t-elle. Une femme à la tête de l’EPUdF est pour elle un événement, car c’est une première, mais aussi un non-événement. Il est normal qu’au bout de plus de cinquante ans de ministère féminin, les femmes arrivent à des postes à responsabilités et de management. C’est à la fois très banal et en même temps très neuf.