Identité

Conférence autour de la radicalisation

14 janvier 2017

Dimanche 9 octobre, le « Petit ensemble au pays de l’olivier » a proposé, à Vinsobres, une journée ouverte à tous : culte à plusieurs voix, repas partagé et débat public sur le thème Quêtes d’identité et radicalisations.

Lors du débat public, la salle était bien pleine avec la présence d’élus, au plan départemental avec Pascale Rochas, et national avec le député Hervé Mariton.

 

Privilégier ses propres racines à celles des autres

L’intervenant, le pasteur Alain Arnoux, a défini les deux termes du titre en prenant des exemples puisés dans son expérience : « Le citoyen français a des héritages multiples, en particulier judéo-chrétien et marqué du siècle des Lumières. Il risque une perte d’âme à s’en dégager pour évoluer vers le matérialisme. Sa peur réelle, c’est de partager ce qu’il possède ». Pendant près de deux heures, de nombreux échanges ont permis l’expression de ressentis, de doutes, d’hypothèses, de témoignages. La question des réfugiés a pris le pas sur le thème de départ ; actualité oblige.

 

Radicalisation et humiliation

Frère Roger Brégeon nous a alors invité à apprendre à nous regarder comme des frères. « Parmi les personnes radicalisées se trouvent celles qui ont ressenti la violence de l’humiliation, sans paroles de réconciliation » ; et d’ajouter que l’humiliation est un facteur déclencheur de radicalisation. Alain Arnoux nous a invités à y être attentifs, rappelant l’exil des protestants à la suite de la révocation de l’Édit de Nantes, des juifs à diverses époques, ou des arabo-musulmans aujourd’hui.

En conclusion, Philippe Perrenoud a situé le rôle de nos Églises : « La raison, qui est pratiquée dans nos Églises, est une médiation qui aide à transcender les peurs, y compris religieuses... »

Philippe PERRENOUD
pasteur à Nyons

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