Rencontre

A la recherche de la source

01 juin 2018

Dans l’église Saint-Ferréol du Vieux-Port de Marseille, plus de 200 personnes, dont une trentaine à l’initiative du Groupe protestant des artistes Marseille-Provence, ont écouté la théologienne Lytta Basset parler de son livre La Source que je cherche.

 

 

Si l’on constate aujourd’hui une baisse de la pratique religieuse, la quête de la Source subsiste en chacun conscient qu’il y a plus grand que moi ! On ne supporte plus la langue de bois, et après des périodes de mépris du corps, des émotions, il importe de rechercher une cohérence entre la tête et le corps. La joie de Dieu, c’est l’être humain vivant. Abandonner les représentations mortifères et toxiques de Dieu… car ce sont des fabrications humaines.

 Lytta Basset est pasteure et théologienne (© Werner Burki)

 

Un lien corporel

Chercher la Source qui désaltère met en lien avec nos semblables. La réponse vient si l’on est relié à l’esprit d’enfance qui seul peut recevoir la Source intuitivement. Certains jours où tout va mal, on peut « faire la planche », se laisser porter, lâcher prise et la force de vie revient. Le bonheur, c’est de bien regarder ; de s’approcher de la Source par le langage corporel. Sur le chemin d’Emmaüs, les disciples disent: « Notre cœur ne brûlait-il pas en nous-mêmes quand Il nous ouvrait les Écritures ? ». Nous sommes vivants. Notre intelligence peut s’ouvrir.

 

Une recherche active

Le livre d’Ésaï dit : « Je me suis laissé trouver par ceux qui ne me cherchaient pas ». Dans le Deutéronome : « De là-bas, tu recherches Dieu de tout ton être, dans le pays de l’idolâtrie. » Prends conscience de ce qui t’aliène, de ce qui te coupe du Vivant et tu pourras entendre le chant de la Source. On dit parfois d’une personne qu’elle ne changera jamais ! Cette parole peut être contredite. Au chercheur appartient la quête de la justice. L’advenue du Royaume est liée à la pratique de la justice.

Face à toutes les violences dans nos vies et dans le monde, on peut déposer son cri devant Dieu. Puis on peut le louer devant la grande Assemblée. Si la recherche de la Source semble ne rien nous apporter, la pratique de la Justice est son pendant.

 

Questions du public

Pourquoi certains textes ne sont-ils pas dans le Canon biblique, comme l’évangile de Thomas ? Réponse : aujourd’hui on recevrait peut-être les textes de manière plus large, même les moins « respectables ». Concernant les violences pratiquées au nom d’un dieu : elles agissent au détriment de l’humain ; le prophète Jérémie affirme : « Je donnerai ma loi au fond des humains, c’est dans leur cœur que je l’inscrirai ».

 

 

En savoir plus

Werner BURKI,
pasteur, aumônerie des artistes

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